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Genève: un lieu pour la paix




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Expositions associées  
La Bibliothèque publique et universitaire, l'ONU Genève, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le Musée d'ethnographie, la Ville de Lancy, l'Ecole instrument de paix proposent chacune et chacun une exposition sur un aspect de la paix.

1. De la société des Nations aux Nations Unies  
Vernissage
Mercredi 24 octobre 2001, à 18h, Bibliothèque des Nations unies.
Haut-patronnage : Vladimir PETROVSKY, directeur-général de l'Office des Nations unies à Genève
Inauguration : François NORDMANN, ambassadeur représentant de la Suisse près les Organisations internationales à Genève.
Organisation
Bibliothèque de l'Office européen des Nations Unies, Pierre PELOU, directeur
Blandine BLUCKACZ-LOUISFERT, commisaire
bbluckacz-louisfert@unog.ch
Financement
Organisation des Nations Unies

L'exposition présentée au Musée de la Société des Nations illustre les efforts menés à Genève en faveur de la paix, à partir de 1920 dans le cadre de la Société des Nations et, depuis 1945, dans celui de l'ONU et de son Office Genevois, situé dans le bâtiment hérité de la SdN, le Palais des Nations. Des documents uniques – archives, journaux, affiches, caricatures, photographies, traités – retracent ce parcours.
«DE LA SOCIÉTÉ DES NATIONS AUX NATIONS UNIES»

Genève «capitale des nations». Le 15 novembre 1920, une foule genevoise enthousiaste accueille les délégués de la Première Assemblée de la Société des Nations. Le même jour, une cérémonie au pied de la statue de Jean-jacques Rousseau rappelle que le choix de Genève comme siège de la première organisation internationale de l'histoire n'est pas anodin et en réfère à ce fameux «esprit de Genève», que les premières années d'existence de la SdN devaient exalter.

Née de la volonté des vainqueurs de la Première guerre mondiale d'éviter le retour de toute guerre dévastatrice, la Société des Nations a pour objectif le maintien de la paix universelle, dans le cadre des principes fondamentaux du pacte accepté par ses membres : «développer la coopération entre les nations et leur garantir la paix et la sécurité».
La Suisse a adhéré au Pacte le 16 mai 1920, devenant ainsi membre à part entière de la Société.

Après avoir installé son Secrétariat dans le Palais Wilson, la Société des Nations inscrit durablement sa marque dans le paysage urbain de Genève en faisant construire le Palais des Nations, dans lequel elle s'installe en 1936.

Des succès inégaux en faveur de la paix. Les premières années d'existence de la Société des Nations sont marquées de réels succès. conformément aux dispositions du Pacte, plusieurs différends internationaux – entre la Suède et la Finlande, ou encore entre la Grèce et la Bulgarie – sont réglés pacifiquement. Les Accords de Locarno, signés en octobre 1925, et qui marquent les débuts d'une réconciliation franco-allemande, sont confiés à la SdN. Conséquence directe, l'Allemagne, vaincue et exclue de la Société par le traité de Versailles de 1919, y fait son entrée en 1926. En 1929, le délégué de la France, Aristide Briand, lance à la tribune de l'Assemblée, le tout premier projet politique d'Union fédérale européenne.

Les efforts de la Société des Nations n'ont toutefois pas réussi à endiguer les obstacles majeurs au maintien de la paix survenus à partir du début des années 30 : elles ne parvient à empêcher ni l'invasion de la Mandchourie par le Japon, ni l'annexion de l'Ethiopie par l'Italie en 1936, ni celle de l'Autriche par Hitler en 1938 et, pour finir, elle reste impuissante devant le déclenchement de la Seconde guerre mondiale.


Une coopération technique réussie entre les nations. L'échec politique, de la mission de sécurité collective de la SdN, ne doit cependant pas faire oublier un succès réel dans ce qui ne devait au départ être qu'un aspect secondaire de ses objectifs : la coopération technique internationale. Sous son égide en effet, un nombre considérable de conférences, comités intergouvernementaux et réunions d'experts se sont tenus à Genève, ans des domaines aussi divers que la santé et les affaires sociales, le transit et les communications, les affaires économiques et financières, la coopération intellectuelle. Ce travail, fructueux, s'est soldé par la ratification de plus d'une centaine de conventions par les Etats membres.

Il faut souligner en particulier l'œuvre sans précédent menée dès 1920 en faveur des réfugiés à l'instigation du Norvégien Fridtjof Nansen, dont les efforts ont été poursuivis avec succès par l'Office Nansen pour les réfugiés créé en 1930.


L'Office des Nations Unies à Genève et l'héritage de la SdN. L'impuissance de la SdN à empêcher un nouveau conflit mondial, la désaffectation d'une partie de ses Etats membres et le déroulement de la guerre elle-même, conduisent à son agonie dès 1940. Le concept d'organisation internationale est toutefois désormais bien ancré dans les esprits, et le 1er janvier 1942, le Président des Etats-Unis, Franklin D. Roosevelt prononce l'expression de «Nations Unies».

Le 26 juin 1945, les représentants de cinquante pays réunis à San Francisco adoptent la Charte des Nations Unies, fondatrice de la nouvelle organisation internationale. L'ONU naît officiellement le 24 octobre 1945, lorsque la Charte est ratifiée par les pays signataires.

Si, en raison de l'échec politique de la Société des Nations, la nouvelle Organisation a toujours évité de s'y référer explicitement, l'héritage transmis apparaît nettement, à la fois dans un certain nombre de principes énoncés par la Charte t dans les compétences et expériences développées dans le domaine de la coopération technique : la plupart des institutions spécialisées du système des Nations Unies peuvent en effet être considérées comme les héritières de l'œuvre initiée par la SdN.

Dissoute lors d'une dernière Assemblée tenue à Genève en avril 1946, la Société des nations transmet à l'ONU l'ensemble de ses biens et de ses avoirs, dont le Palais des Nations est l'un des fleurons, Si le siège de la nouvelle Organisation est désormais implanté à New York, on crée à Genève, dans ce bâtiment, l'Office européen des Nations Unies, devenu l'Office des Nations Unies à Genève en 1966. Il constitue un centre mondial de conférences diplomatiques et une base opérationnelle pour un grand nombre d'activités dans les domaines économique et social, continuant de faire vivre à Genève – par ailleurs siège d'un grand nombre d'institutions spécialisées, comme le HCR, le BIT, l'OMS ou l'OMM,… – cet «esprit» qui avait poussé les hommes de 1920 à choisir la ville comme lieu de rencontre pour les nations.

2. Jean-Jacques de Sellon  
Bibliothèque publique et universitaire
Espace Ami Lullin
Promenade des Bastions

Vernissage
Vendredi 26 octobre, 18h, BPU

Organisation
BPU : Danielle BUYSSENS, commissaire.
danielle.buyssens@bpu.ville-ge.ch
Financement
Ville de Genève

3. Jacques Mühlethaler et l'Ecole instrument de paix  
Uni Dufour
Accès : libre
Du 29 octobre au 16 novembre 2001
Organisation
EIP ; Monique PRINDEZIS, secrétaire générale
cifedhop@mail-box.ch
www.eip-cifedhop.org
tél. : 735 24 22
fax : 735 06 53
rue du Simplon, 5
1207 Genève
Financement
EIP

4. Paix  
Musée d'ethnographie
Boulevard Carl-Vogt 65
CP 191
1211 Genève 8
tél. : 418 45 50

Du mercredi 31 octobre 2001 au dimanche 17 mars 2002
Vernissage le mardi 30 octobre, 18h
Organisation
Musée d'ethnographie
Erica DEUBER ZIEGLER, commissaire
Erica.Deuber-Ziegler@eth.ville-ge.ch
www.ville-ge.ch/eth
Financement
Ville de Genève
Un Catalogue est disponible au Musée avec de nombreux documents et illustrations complémentaires au prix de Fr. 49.-

5. Frans Masereel, un combatant pour la paix  
Villa Bernasconi
route du Grand-Lancy 8
1212 Grand-Lancy
Tél : 794 70 29
Dates
Du samedi 3 au dimanche 25 novembre 2001

Vernissage : vendredi 2 novembre, 18h30
Allocutions de Pascal Chobaz, conseiller administratif, puis de Jean-Charles Giroud sur l'artiste et son oeuvre.

Organisation
Service culturel de la ville de Lancy
Françoise MAMIE et Hélène MARIÉTHOZ
h.mariethoz@lancy.ch
tél. 706 15 33 et 706 15 34
Financement
Ville de Lancy

Un combat, avec des idées et un burin.

L'exposition réalisée dans le cadre de «Genève : un lieu pour la paix» retrace les années genevoises de Frans Masereel, ses collaborations avec les journaux pacifistes, ses livres illustrés, ses amitiés. Des documents – affiches, avis, diaporama de ses œuvres et photographies – reconstituent le contexte politique, social et artistique de la Grande Guerre. Par leur thématique, les gravures de Masereel soulignent les injustices dans un foisonnement d'images : luxe et misère, écrasement de l'individu dans une ville envahie de machines, isolement et dénuement des femmes… Un film réalisé par Laurent Huguenin et Stéphane Brasey commente cette période en suivant les pas de l'artiste à Genève, à travers les appels à la guerre et au nationalisme. Dans ce cortège d'horreurs et de misères, l'œuvre de Masereel surgit comme un cri.
"C'est la guerre même qui forgea l'artiste et l'homme", dit de lui Pierre Worms, ami et grand connaisseur de l'œuvre de Frans Masereel. La guerre, l'artiste belge n'aura de cesse de la combattre au nom d'une paix humaine et fraternelle. Réfugié à Genève de 1915, à 1922, il s'inscrit au premier rang des pacifistes. 1700 gravures et dessins témoignent de cet enggement et par là même des fondements de son style et de sa technique. Art et combat pour la paix seront dès lors indissociablement liés dans chacune de ses œuvres et jusqu'à sa mort, survenue en 1972 à Avignon.

Frans Masereel naît en 1889 à Blankenberghe en Belgique où il fréquente les cours de l'Académie des Beaux-Arts, avant de s'établir à Paris en 1909. En 1915, Henri Guilbeaux lui propose un poste de traducteur à l'Agence des prisonniers de guerre, à Genève. Là, le jeune artiste fait la rencontre de Romain Rolland à qui la suite romanesque Jean-Christophe (1904-1912) – que Masereel illustrera – donnera une audience mondiale. Dès septembre 1914, lorsque paraît dans le "Journal de Genève", son Au-dessus de la Mêlée, l'écrivain français devient la figure emblématique du pacifisme. D'emblée, Masereel s'engage dans le sillage de sa pensée. Le 15 janvier 1916, il dessine la couverture du premier numéro de "Demain", revue fondée par Henri Guilbeaux, qui marque les débuts d'une collaboration qu'il mènera jusqu'à sa dernière parution en 1918. En octobre, il illustre l'hebdomadaire "Les Tablettes" de Claude Le Maguet-Salives, typographe intellectuel et libertaire devenu son ami, puis dès 1917 le quotidien "La Feuille" que dirige Jean Debrit. Les noms de Tolstoï, Pierre-Jean Jouve, Romain Rolland, Stefan Zweig apparaissent au sommaire.

Aux heures passées aux bureaux de la Croix-Rouge succèdent les soirées à la rédaction. Pour "La Feuille", Masereel exécute des dessins sur plaque de zinc qu'un ouvrier passe à l'acide. Pour "Les Tablettes" ou "Demain", il grave les bois. L'urgence induit ce foisonnement et radicalise le trait. En renouant avec la xylogravure, Masereel exacerbe les contrastes du noir et blanc, fait émerger les figures dans des scènes puissamment narratives, réalistes et populaires. Ses dessins comme ses gravures de presse ont valeur d'éditorial. Leur lisibilité est immédiate.

"J'ai trouvé dans la gravure ce que je cherchais pour parler à des milliers d'hommes". confie-t-il à Pierre Worms. Et sa gravure peut suffire à raconter. Quittant le suppot du texte, Masereel publie un premier récit en six gravures dans "Les Tablettes" : Danse macabre ouvre la voie du roman par images si personnelle à son auteur. Debout les Morts, vision hallucinée de la guerre, puis Les Morts parlent, 25 images de la Passion d'un homme, Mon livre d'heures, le Soleil et l'Idée suivront, publiés pour la plupart par les Editions du Sablier que Masereel fonde avec René Arcos en 1919. Dans ces œuvres qui se lisent comme des livres animés se reconnaissent les influences cinématographiques. L'une d'entre elles, La Révolte des Machines est d'ailleurs l'étape d'un projet de film élaboré avec Romain rolland qui restera inabouti. L'Idée pour sa part inspira un film réalisé par Bertold Bartosch présenté à la Villa Bernasconi.

Au catalogue des Editions du Sablier figurent également les textes des amis Arcos, Jouve, Zweig ou Rolland qui côtoient ceux de Barbusse, Duhamel, Verhaeren, Whitman, Shakespeare, Tolstoï ou Tagore que Masereel illustre avec un réalisme brutal et poignant. Les "bonnes images" puisent leurs thèmes dans les vies quotidiennes au milieu des villes et des machines, suivant l'exemple de ces "bons livres" souhaités par Tolstoï.

Les semaines d'énergique et constant labeur sont constellées de dimanches à la campagne, chez Pierre-Jean Jouve au chalet à Mies ou dans la Villa Russe de Pavel Birukoff, l'ami et biographe de Tolstoï. Parfois Masereel se rend à Villeneuve, où séjourne Romain Rolland ; des projets d'ébauchent. Moments de calme isolés. D'autant plus isolés qu'enserrée parmi les pays en guerre, la Suisse se déchire. Opposée à ses compatriotes alémaniques, la Suisse romande est farouchement francophile. A Genève les pacifistes ont peu de soutien, voient leurs propos déformés dans la presse, essuient des insultes. Quant ils ne sont pas accusés d'être à la botte des Allemands, on les taxe de défaitistes. On ne peut entendre une paix autrement que victorieuse. Jusqu'au bout, le pacifisme sera une lutte. Pour Masereel, le premier combat eut lieu à Genève, il le poursuivit jusqu'à la fin.

1915-1921, c'est durant ces six années que Frans Masereel séjourne à Genève. Six années qui ont vu basculer le monde. De Verdun à la fondation de la SDN, l'artiste belge donnera un écho pacifiste à chaque événement. 1700 gravures et dessins témoignent de cet engagement, dans la presse ou les livres qu'il illustre, pour cette poignée d'écrivains pacifistes devenus ses amis. Romain Rolland, Pierre-Jean Jouve, Claude Le Maguet-Salives, Henri Guilbeaux, René Arcos... ensemble ils s'inscrivent dans la lignée des Tolstoï et Tagore dont Masereel grave les propos.

L'exposition réalisée dans le cadre de «Genève un lieu pour la paix» retrace ces années genevoises de l'artiste. Des journaux, livres, affiches, avis, photographies et diaporama de ses œuvres reconstituent leur contexte politique, social et artistique. Un film réalisé par Laurent Huguenin et Stéphane Brasey vient donner un éclairage contemporain aux événements, soulignant la personnalité de Frans Masereel dont l'ami et biographe Pierre Worms, disait : «C'est la guerre même qui forgea l'artiste et l'homme».

Un engagement prolifique

Frans Masereel naît en 1889 à Blankenberghe en Belgique où il fréquente les cours de l'Académie des Beaux-Arts, avant de s'établir à Paris en 1909. En 1915, Henri Guilbeaux lui propose un poste de traducteur à l'Agence des prisonniers de guerre, à Genève. Là, le jeune artiste fait la rencontre de Romain Rolland. Figure emblématique du pacifisme apolitique, le futur prix Nobel vient de faire paraître dans le «Journal de Genève», Au-dessus de la Mêlée, manifeste de sa position radicale vis-à-vis de la guerre. D'emblée, Masereel s'engage dans le sillage de sa pensée. Le 15 janvier 1916, il dessine la couverture du premier numéro de «Demain» revue fondée par Henri Guilbeaux, débutant une collaboration qu'il mènera jusqu'à sa dernière parution en 1918. En octobre, il illustre l'hebdomadaire «Les Tablettes» de Claude Le Maguet-Salives, avec qui il crée en 1917 le quotidien «La Feuille» que dirige Jean Debrit. Les noms de Tolstoï, Pierre-Jean-Jouve, Romain Rolland, Stefan Zweig apparaissent au sommaire.

Aux heures passées aux bureaux de la Croix-Rouge succèdent les soirées à la rédaction. Pour «la Feuille», Masereel exécute des dessins sur plaque de zinc qu'un ouvrier passe à l'acide. Pour «Les Tablettes» ou «Demain», il grave les bois. L'urgence induit ce foisonnement et radicalise le trait. En renouant avec la xylogravure, Masereel exacerbe les contrastes du noir et blanc, fait émerger les figures dans des scènes puissamment narratives, réalistes et populaires. Ses dessins comme ses gravures de presse ont valeur d'éditorial. Leur lisibilité est immédiate.

«J'ai trouvé dans la gravure ce que je cherchais pour parler à des milliers d'hommes», confie-t-il à Pierre Worms. Et sa gravure peut suffire à raconter. Quittant le support du texte, Masereel publie un premier récit en sept gravures dans «Demain» : Debout les Morts, une vision hallucinée de la guerre, ouvre la voie du roman par images si personnelle à son auteur. Les Morts parlent, 25 images de la Passion d'un homme, Mon livre d'heures, le Soleil et l'Idée suivront, publiés par les Editions du Sablier que Masereel fonde avec René Arcos en 1919. Dans ces œuvres qui se lisent comme des livres animés se reconnaissent les influences cinématographiques. L'une d'elles, La Révolte des Machines est d'ailleurs l'étape d'un projet de film élaboré avec Romain Rolland. Au catalogue des Editions du Sablier figurent également les textes des amis Arcos, Latzko, Duhamel, Verhaeren, Zweig ou Rolland qui côtoient ceux de Whitman, Shakespeare, Tolstoï ou Tagore qu'ils illustrent avec un réalisme brutal et poignant. Les «bonnes images» qui puisent leurs thèmes dans les vies quotidiennes au milieu des villes et des machines, suivent l'exemple de ces «bons livres» souhaités par Tolstoï.

Une lutte pour la fraternité

Les semaines d'énergique et constant labeur sont constellées de dimanches à la campagne, chez Pierre-Jean Jouve au chalet à Mies ou dans la Villa Russe de Pavel Birukoff, l'ami et biographe de Tolstoï. Parfois Masereel se rend à la Villa Olga à Villeneuve, où séjourne Romain Rolland ; des projets s'ébauchent. Moments de calme isolés. D'autant plus isolés qu'enserrée parmi les pays en guerre, la Suisse se déchire. Opposée à ses voisins alémaniques, la Suisse romande est farouchement francophile. A Genève les pacifistes ont peu de soutien, voient leurs propos déformés dans la presse, essuient des insultes. Quant ils ne sont pas accusés d'être à la botte des Allemands, on les taxe de défaitistes. On ne peut entendre une paix autrement que victorieuse. Jusqu'au bout le pacifisme sera une lutte. Pour Masereel, le premier combat eut lieu à Genève, il le poursuivra jusqu'à sa mort, en 1972, à Avignon.

6. Apocalypse 01  
Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Avenue de la Paix
1202 Genève

Durée : jusqu'au 25 novembre 2001

Inauguration
Elle a eu lieu le 20 mars 2001

Organisation
Musée international de la Croix-Rouge
Roger MAYOU, directeur
mayou@micr.org
Philippe MATHEZ, conservateur
www.micr.org
Financement
Loterie romande

(C) Genève un lieu pour la paix & Nicolas Durand, 2000-2004